Contes de coeur de Papiguy

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LESLIE : EPILOGUE POUR UNE ANGOISSE

EPILOGUE POUR UNE ANGOISSE

Ci gît LESLIE,

ENFANT EMPORTÉE  PAR LES VAGUES

IMPLACABLES DE L’ANGOISSE

 

« C’est mieux que la lune », se dit-elle.

Elle s’imagine baignée de la lumière divine.

Le rêve l’emporte loin, en moto, sur les routes du soleil. Elle chante à tue-tête : « Je n’ai besoin de personne en Harley Davidson ! »

 

Si vous rencontrez une jeune femme en Harley Davidson qui crie à qui veut l’entendre, qu’elle n’a besoin de personne ! C’est Leslie.

Dites-lui juste : « Ton père t’attends ! »

 

"Oh, Leslie petite fille chérie, si loin ! Où es-tu ? Sors de ton rêve !"

 

Leslie, petite fille au cœur à vif, prise pour une démente, car trop orgueilleuse pour ne pas être impertinente avec ces psychiatres surnommés salamandres par  Artaud.

La vision de son compagnon mort en moto hante ses cauchemars.

Elle ne sait plus où est le cauchemar : lorsqu’elle vit ou lorsqu’elle s’évade dans ses images ? Un grand trou béant dans le cœur a fait basculer ses certitudes.

 « C’est une folle ! enfermez-là ! » S’exclament les bonnes gens ! »

« C’est une folle ! Enfermons-la » s’exclame le psychiatre imbu de sa science aveugle et toute puissante.

« Enfermons-la dans le noir absolu : elle comprendra qu’on ne répond pas de cette à façon à un psychiatre comme moi ! »

Enfermée dans une petite pièce. Dans le noir absolu. Coupée de tout. La voilà voguant sur une planète noire pendant des jours, des semaines ? Des mois ?

Le temps s’est usé à l’attendre et la nuit a pris toute la place.

 Deux mois sans voir le jour ! Nouvelle méthode thérapeutique ou punition ?

 

On a brisé son refuge enfantin. Plus de sécurité. Ses rêves se sont dilués dans la peur.

Jetée comme un papier usager, elle est sur le trottoir de la vie, avec ce trou béant dans le cœur : l’abîme sans fond de l’angoisse a avalé son équilibre mental comme l’océan avale un coquillage.

Petite Leslie a peur du noir. Elle fuie les gens qui mâchent les chewing-gums amers de leur mal-être.

 

-  « Combien de temps resteras-tu enfermée encore, ma fille, dans cette nouvelle camisole ?

 

 

-    « Est-ce toi, mon doux papa qui me parle d’ailleurs ? Mais chut qu’on ne t’entende pas ! Car l’on me dira folle de nouveau. »

 

 

papiguy à Leslie

 



27/05/2017
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