Contes de coeur de Papiguy

Contes de coeur de Papiguy

2 UN CHIEN POUR POLO

Les jours passèrent; Les mois passèrent. La neige maquilla l’hiver en père blanc qui murmurait des cantiques sifflants le soir. Les fleurs du printemps ne  consolèrent pas plus Polo que l’hiver engourdissant. Son frère lui manquait tellement !

 

Il attendait avec angoisse le passage d’Alfred le facteur, qui bravait les intempéries sur son vieux vélo, pour leur apporter le courrier de la ville. Une lettre de Dany ! Enfin ! La joie pouvait éclater comme un feu d’artifice dans le cœur battant du petit polo. Le temps s’arrêtait alors ; Tout devenait rêve.

 

Puis les jours se remettaient à défiler les uns derrière les autres, comme les chevaux de bois du vieux manège sur la place de Marvejols. La vague de joie faisait place à une vague de tristesse qui mouillait son petit cœur devenu plage de sable. La plage de Palavas, là où ses parents l’emmenaient quand il était tout petit. Polo s’enfonçait dans ses rêves nostalgiques.

 

Sœur Marie madeleine le voyait si triste. Elle ne savait plus comment apaiser ses pleurs. Un mercredi, elle lui donna 6 sous pour s'acheter des bonbons dans la ville voisine de Marvejols.

 

 

 

 

Il partit gaiement sur son vélo, arriva aux portes de Marvejols, à toute allure, sur son petit vélo.

 

Il vit un commerçant mettre une affiche sur sa vitrine ou était écrit en grand : "Chiots à vendre". Le cœur de Polo se mit à battre très fort. Il descendit de vélo et interpela le commerçant : «À quel prix vendez-vous ces chiots ? »

Le propriétaire du magasin répondit : « 30 sous».

Polo chercha dans sa poche et sortit une pièce de 5 sous et une pièce de un sou.  

"J'ai six sous est-ce que je peux les regarder ? »

Le propriétaire du magasin sourit et siffla.

 Sa chienne, Lady, accourut dans l'allée de son magasin, suivie par quatre charmants petits chiots la queue fièrement dressée et le visage rieur.

 

Ils étaient tous plus mignons les uns que les autres.

 

 

Soudain la silhouette d’un cinquième petit chien apparût loin derrière. Il avait du mal à marcher. Son train arrière se tortillait  et lui faisait faire des zigzags, sa langue pendait sous l’effort qu’il faisait. Mais ses yeux étaient aussi brillants de joie que ses frères.

 

Immédiatement, le petit garçon remarqua le chiot boiteux et demanda:

-     «qu'est-ce qu'il a votre petit chien ? »

-     Tu vois, quand il est né, le vétérinaire m'a dit qu'il avait une malformation de la hanche. Il boitera le restant de sa vie.

Polo poussa un cri d'enthousiasme et dit :

- «C'est le chiot que je veux acheter !»

L'homme répondit :

- «Non, tu ne peux pas acheter ce petit chien. Si tu le veux vraiment, je te le donne !»

 

 

 

 

 

 

 

Polo, bouleversé, regarda l'homme droit dans les yeux et dit:

-     «Je ne veux pas que vous me le donniez. Il vaut autant que les autres chiens. Je vous paierai le prix juste. Si vous le voulez bien, je vous donne mes  six sous maintenant et je vous donnerais  cinq sous tous les mois jusqu'à vous avoir payé les trente sous.

Le commerçant répondit :

«Mais tu ne veux pas plutôt acheter cet autre chiot-là, qui est si beau et qui court partout, saute et joue tout le temps ?"

Alors, le petit Polo se pencha, remonta le bas de son pantalon jusqu’au genou, et montra sa jambe malade.

 

Sa jambe était toute fine, sans muscles, tordue, soutenue par deux longues tiges de métal. Il était dans la voiture avec ses parents quand ils ont eu leur accident.

La jambe s’était brisée de telle façon que les chirurgiens de l’hopital n’avaient pas pû la réparer.

 

Polo leva les yeux vers l'homme et dit :

-     « je ne cours pas très bien. je peux mieux comprendre ce petit chiot là, et il pourra mieux me comprendre, en montrant le chiot boiteux.».

 

L'homme mordit sa lèvre inférieure. Des larmes lui piquaient les yeux... Il sourit et  dit :

«Fils, j'espère et prie que chacun de ces chiots ait un propriétaire tel que toi. Tous les deux, vous ne pouvez devenir que de vrais amis. Un vrai ami se rapproche quand le reste du monde s'éloigne."

 

Polo repartit avec son chien. Sœur marie madeleine acceptât en grommelant un peu ce nouveau venu. Mais il était si touchant ! Et il avait redonné le sourire à Polo!

 

 

Soeur Marie Madeleine avait fait écrire au-dessus de la classe des CE2 :

 

 

DANS LA VIE, PEU IMPORTE QUI VOUS ÊTES,

 

SI QUELQU'UN VOUS APPRECIE POUR CE QUE VOUS ÊTES,

 

VOUS ACCEPTE, ET VOUS AIME COMME VOUS ÊTES,

 

SANS AUCUNE CONDITIONS

 


Qu’est-il arrivé aux deux autres frères, me direz-vous ?

 

Nous le saurons dans le prochain épisode...

 

 

Texte : Papiguy

illustrations : Juliette allé

 



17/04/2017
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